|
Annonce faite aux rongeurs
A toi, porte ultime,
A toi, usure du vieil âge,
A toi corps scellé de la peur,
Et toi encore, rictus de faux sage A vous tous : arrêts de rigueur !
J'annonce le franchissement,
Vous ne me croyez pas, mais vous verrez,
Vous verrez ce qui passe les rêves
Vous verrez |
|
|
Le rire de la bascule
Laissez là tout convoi
Posez tout ce que vous savez,
Tout tourne? Non, tout se tient |
|
|
Rage de dents
L'ennui c'est la peau, tout vient de là. Et puis l’œil aussi. Glisse partout. S’habitue. S’approche. Dévore Et l’oreille qui met ses feutres et ses balans.
L'ennui, c'est l'ennui.
L'habitude a la peau douce |
|
|
Radix
Dans un incessant déchirement d'aube
Dans le socle grinçant des silex
Personne ne connaît la puissance des racines quand elles en veulent aux murs
Perconne n’en connaît la couleur sous l’innocence des feuilles |
|
|
Bouche bée
A ce lieu de mouvance
Vous saurez que vous êtes inconnus à vous-même
Vous essaierez
Pas de quoi s'affoler! |
|
|
Le songe de la cigogne
Ce que vous avez vu de haut, ce que vous avez vu d'en bas
Des arbres alignés
Des parkings, des sifflets, des ordonnances
Vous y marchez encore
Vous aimez les cycles et les villes sont têtues. |