Les Calligraphies du vent

Yves Charnay

Installation réalisée en Septembre 2005
au Musée des Beaux-Arts de Shanghai,

dans le cadre des années croisée France/Chine  
avec la participation du Ministère des Affaires Étrangères
sous la Présidence de Monsieur Jean Pierre ANGREMY

avec le soutien de Madame Ruling CHANG-BLEIN
et la participation financière de SODEFINANCE,
en liaison avec le MUSEE des BEAUX ARTS de SHANGHAI,
et la MAIRIE de SHANGHAI.
 
Réalisé avec la participation de la National Academy of Art,
les étudiants de l’Institut de Design de Shanghai,
et leur professeur madame Illi LIU.

Coordination de l’opération : monsieur Shen HOW.

Communication : Jacqueline ChiffertHexagramm

Sources
L'installation s’inspire d'une part,
1 - d’une tradition populaire chinoise et,
2 - d'autre part, de certaines particularités du site : le musée des Beaux-Arts de Shanghai, devant un parc.

Expression
1 - Dans les Montagnes Jaunes, sur un rocher élevé, les futurs mariés en gage d’amour fixent des cadenas sur une chaîne servant de garde-fou. A ce cadenas est accroché un petit morceau de tissu qui flotte joyeusement dans le vent. Mon projet s’inspire un peu de cette belle tradition. Entre nos deux cultures, chinoise et française, n’est-ce pas une histoire d’amour qui s’écrit ?  
Les rubans reprennent les trois couleurs du drapeau français signalant l’année de la France en Chine. 
Couvrant la façade du musée, déferlant parfois en vagues de couleur sur le bâtiment, une multitude de petites bandes colorées s’agitent dans le vent. Fugitivement, dans cette agitation chromatique, on croit discerner des calligraphies improbables. Ces inscriptions éphémères où se mêlent aux caractères fantaisistes des idéogrammes farceurs, signent une relation passionnée ! 
 
2 - La façade du musée se trouve située devant un parc.
L’air chaud de la façade réchauffe l’air froid de la végétation du parc créant un mouvement ascendant de convection. En avant de la façade du Musée des Beaux-Arts, sur toute sa hauteur, j'ai fait disposé un filet quasiment invisible sut lequel ont été attaché des « rubans » légers. Les rubans flottent librement dans ce courant d’air dont l’amplitude varie dans la journée au gré des variations de température. De profil, la structure colorée est dense mais de face, la façade du musée reste visible.
La nuit un éclairage rasant illumine l’ensemble mettant en évidence la mobilité de la structure.